Question "théorique" sur les moteurs monophasés "BI-TENSION" : Repérage des 1/2 enroulement(s) Principaux SANS DEMONTAGE.

Bonjour Lionel

Je préfère séparer en deux ta question sur les résistances d'enroulement, afin  de te donner mon point de vue

a) Dans le dimensionnement d'un moteur  (nbre d'encoches, forme des encoches, choix du pas de bobinage, moyen de démarrage), le concepteur a de grandes marges de manœuvre, et un moteur pour ventilateur (couple nul au démarrage) sera très différend d'un moteur de broyeur/concasseur  (trés fort couple au démarrage) ....

Pour des moteurs banalisés, l'enroulement auxiliaire peut ne pas être indispensable en fonctionnement (une fois lancé), citons les moteurs avec CONDENSATEUR DE DEMARRAGE , les MOTEURS à lancer à la main, les MOTEURS avec spire de FRAGER ...
Dans les moteurs à CONDENSATEUR PERMANENT, cet enroulement apporte le couple de démarrage, mais aussi un couple intéressant qui va permettre d'en diminuer le glissement .

On pourrait penser que l'on est assez libre du choix du couple bobinage (donc résistance) et valeur du condensateur, mais en fait l'optimisation des pertes joules conduit à un bon COS PHI, et donc à une optimisation du couple bobinage-condensateur .

La pratique (donc généralité) débouche sur une résistance de l'enroulement AUXILIAIRE un peu plus importante que celle de l'enroulement PRINCIPAL . C'est ce qui nous permets de les identifier en cad de doute .

Mais dans certains cas, elle sont égales (les 2 bobinages étant identiques) : Moteurs à enroulement BIPHASES.

Rien n'interdirait qu'elles soir inférieure, mais, sauf erreur de ma part, cela serait plutôt négatif en terme de performances.
A noter que dans le cas d'un moteur à CONDENSATEUR DE DEMARRAGE , le couple BOBINAGE-CONDENSATEUR peut être optimisé pour un couple maximum, et rien n'empêcherait une résistance de l'enroulement auxiliaire plus faible.


b) Dans le cas des moiteurs BI-TENSION,  ( U er U/2)pour des raisons pratiques et économiques on :
- minimise le nbre de bobinages,
- minimise le nombre de fils en sortie , et donc de bornes sur le bornier,
- simplifie les directives pour l'UTILISATEUR  (même valeur de condensateur, simple déplacement de barrettes)

Il en résulte que : (sauf peut être cas spécifiques) que
- Le bobinage PRINCIPAL est en 2 parties égales pouvant être couplées en série ou en parallèle
- Le bobinage AUXILIAIRE est en une partie conçu pour être alimenté sous la tension la plus faible (via le condensateur)
Cette tension est bien définie ( soit par le réseau, soit par le point milieu du bobinage qui se comporte comme un transformateur)
J'avoue que je ne me suis jamais posé la question de la résistance de ce bobinage ( tant en pratique qu'en théorie)

Mais, par assimilation au moteur MONOTENSION, en me plaçant dans le cas d'une alimentation à U/2 ,
je dirais qu'elle devrait être légèrement supérieure à Rprincipal/2 , puisque ces 2 bobines principales sont en parallèle.
Rprincipal étant la résistance individuelle de chacune des 2 bobines principales .

Mais si un lecteur dispose d'un moteur monophasé bi-tension,  il serait intéressant qu'il puisse en faire la mesure pour valider mes dire ...

Cordialement

Bonjour,
Une réponse pour inviter à la cogitation collective mais sans pour autant pouvoir solutionner factuellement votre interrogation qui concerne les valeurs ohmiques des enroulements.

De façon plus pragmatique, et pour avoir plusieurs moteurs de ce type = asynchrone monophasé bi-tension à condensateur de démarrage, voici ce que j'ai retenu des préceptes personnalisés que j'avais reçu de la Labobine y il a une paire d'années (emails personnels + anciens sujets du présent forum) :

1) les deux bobines principales ont logiquement une valeur de résistance mesurée identique, la bobine de valeur de résistance différente étant alors celle de démarrage
2) à l'alimentation du moteur, chaque bobine (2 principales + 1 démarrage) doit recevoir une tension individuelle de 110-115V, ce qui implique qu'en couplage basse tension les 3 bobinages sont mis en //, alors qu'en couplage haute tension les bobinages principaux sont mis en série et la bobine de démarrage vient en // d'un seul des bobinages principaux (peu importe lequel)
3) à l'instar des moteurs triphasés, se pose la problématique de l'entrée et des sorties des bobines principales qu'il faut absolument coupler dans le même sens (ceci est particulièrement vrai pour les moteurs spécifiques qui n'ont pas de plaque à borne conventionnelle et dont les fils n'ont pas de marquage ni repérage de couleur documenté).

Avec ceci je m'en suis toujours sorti à titre personnel, et n'ai jamais prêté attention au ratio de résistances entre bobines principales et démarrage.

Bonjour à tous.

J'ai une question qui me turlupine depuis hier (avec les valeurs de résistance qui "sembleraient" pour l'instant incohérentes, sur le dépannage de la trancheuse Berkel de "Philpic" ) :
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Ma question ci-dessous concerne les moteurs du chapître "5_16 - 6 FILS BI-TENSION , à condensateur de démarrage - 2 sens de rotation"...
N.B. : Ces moteurs sont ici référencés 16 et 16-1 sur le site [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Chacun des 1/2 enroulements principaux a effectivement une résistance inférieure à celle de l'enroulement de démarrage (auxiliaire). Logique.

- Donc en 115 V (cas N°16, qui décrit les utilisations à la moitié de la tension habituelle), la résistance mesurée aux bornes du bloc des 2 demi-enroulements principaux (connectés en parallèle dans ce cas) sera encore plus faible (puisque qu'elle vaudra exactement la moitié d'un demi-enroulement). Aucune difficulté à prévoir pour différencier le "bloc" principal de l'enroulement auxiliaire donc : c'est bien celui dont la résistance est la plus faible.

- Mais qu'en est-il pour le cas 16_1 ?? Lorsque ces 2 enroulements seraient raccordés en série (justement pour l'utilisation en 230 V ? Est-ce que dans ce cas également, la résistance résultante de ce bloc de 2 enroulements en série sera SYSTÉMATIQUEMENT plus faible que celle de l'enroulement de démarrage (ou "auxiliaire") ?

En d'autres termes : Est-ce que la somme des 2 résistances de ces 1/2 principaux en série, pourrait (sur certains moteurs "bi-tension") être supérieure à la résistance de l'auxiliaire (lorsqu'utilisés en 230 V) ?

Si ce cas existe (??), et si, de plus le couplage "en série" de ces deux 1/2 principaux n'est plus assuré par un "bouton externe" de sélection 220/110 (devenu très inutile depuis que notre pays avait généralisé le 230 V), ni par des barrettes, c'est à dire si ce raccordement en série a été réalisé à l'intérieur du moteur (avec seulement 3 ou 4 fils sur la plaque à bornes + éventuellement un coupleur centrifuge), peut-on retrouver quelques situations "trompeuses" où la mesure du principal se retrouverait être exceptionnellement SUPÉRIEURE à celle de l'auxiliaire ?

Lionel.